Quel pouvoir d’achat ?
Saturday 24 November 2007Depuis une dizaine d’années, le dernier samedi du mois de novembre est déclaré “journée sans achat”.
- C’est l’occasion pour les citoyens de démontrer que dans l’expression “pouvoir d’achat” le mot “pouvoir” a du sens et qu’il peut aussi devenir “pouvoir de non achat” ou “pouvoir du choix”.
Ce n’est qu’en exerçant ce pouvoir que le citoyen se distingue du simple consommateur ; rang auquel des économistes, industriels et politiques veulent nous cantonner !
Ce pouvoir peut s’exprimer de maintes façons mais dans tous les cas il fait précéder l’acte d’achat d’une réflexion.
- Réfléchir sur la nécessité de recourir à cet achat, sur l’existence de solutions alternatives (même produit/service gratuit, possibilité de partage ou de prêt, …), faire un choix éthique dans la façon de dépenser son argent.
Les commerçants et publicistes font tout pour que notre comportement d’achat soit impulsif voir compulsif, qu’il échappe en partie à notre contrôle. Des moyens considérables sont mis en oeuvre pour nous faire acheter et encore acheter. Touts nos états sont sollicités (envie, culpabilité, fierté, …) pour déclencher l’acte d’achat. Nous sommes parfois comme ces enfants, faisant des courses avec leurs parents, qui sont tentés par les jouets et confiseries vus à la télé et présentés à leur hauteur à la caisse du magasin.
Le coin des définitions usuelles :
Le pouvoir d’achat est la capacité d’un individu à acquérir des biens et des services grâce à son revenu,
pour l’INSEE : Revenu Disponible Brut est l’ensemble des revenus ( moins les impôts), qui reste à la disposition des ménages pour la consommation.
Ainsi on constate que si le pouvoir d’achat n’est qu’une simple capacité à dépenser de l’argent, le pouvoir de non achat donne un puissant levier d’action économique aux citoyens qui refusent certains produits ou certaines pratiques commerciales. Les associations de protection des consommateurs connaissent bien ce pouvoir, il se matérialise par le boycott. Cette forme d’action plébiscitée par les citoyens, n’est cependant pas fréquemment mise en oeuvre.
Bien que la lutte soit inégale entre les citoyens et les autres acteurs économiques, il est nécessaire de garder l’illusion d’être chacun dépositaire du privilège d’avoir le dernier mot.
- prolonger la réflexion :
et pour les achats de Noël : voir cet appel aux chrétiens
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