5 janvier 2010

Comme Philocles

Classé dans : Culture et valeurs — naturnet @ 13:10

Cette gravure introduit l’édition de 1793 des ÉTUDES DE LA NATURE par Jacques-Bernardin-Henri De Saint-Pierre.

Peut-être nous faudrait-il une retraite sur une ile bienveillante pour enfin trouver l’essentiel !

extrait de Télémaque de Fénelon:

“Philoclès a été exilé à Samos par le roi Idoménée trompé par son mauvais conseiller Protésilas. (…)

la pauvreté et la simplicité des mœurs de Philoclès faisaient qu’il n’avait, en sortant, aucun besoin de fermer sa porte. Une natte de jonc grossier lui servait de lit. Rarement il allumait du feu, parce qu’il ne mangeait rien de cuit. Il se nourrissait, pendant l’été, de fruits nouvellement cueillis, et, en hiver, de dattes et de figues sèches. Une claire fontaine, qui faisait une nappe d’eau en tombant d’un rocher, le désaltérait. Il n’avait dans sa grotte que les éléments nécessaires à la sculpture, et quelques livres, qu’il lisait à certaines heures, non pour orner son esprit, ni pour contenter sa curiosité, mais pour s’instruire en se délassant de ses travaux et pour apprendre à être bon. Pour la sculpture, il ne s’y appliquait que pour exercer son corps, fuir l’oisiveté et gagner sa vie sans avoir besoin de personne   (…)
Voyez-vous, répondit Philoclès, cette grotte plus propre à cacher les bêtes sauvages qu’à être habitée par des hommes. J’ y ai goûté, depuis tant d’années, plus de douceur et de repos que dans les palais dorés de l’île de Crète. Les hommes ne me trompent plus, car je ne vois plus les hommes, je n’entends plus leurs discours flatteurs et empoisonnés ; je n’ai plus besoin d’eux : mes mains, endurcies au travail, me donnent facilement la nourriture simple qui m’est nécessaire.

Il ne me faut, comme vous voyez, qu’une légère étoffe pour me couvrir. N’ayant plus de besoins, jouissant d’un calme profond et d’une douce liberté, dont la sagesse de mes livres m’apprend à faire un bon usage, qu’irais-je encore chercher parmi jaloux, trompeurs et inconstants ?

Malgré les ans, la jeunesse fleurie s’était renouvelée sur son visage ; une vie sobre, tranquille et laborieuse lui avait fait comme un nouveau tempérament.”

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Retour sur Jacques-Bernardin-Henri De Saint-Pierre.

Voici un auteur à lire avec le regard du 18 ème siècle et à relire avec celui du XXI ème.

Dans les “Études de la Nature” se côtoient des points de vue  aujourd’hui qualifiés pour certains d’ “erreurs scientifiques” mais aussi  d’autres démontrant une réflexion des plus profondes et des plus fines sur la science, la philosophie et la Nature.

Ainsi il a décrit les inter-actions qui positionnent chaque être vivant par les relations qu’il établit avec les éléments et les autres êtres.

Bernardin De Saint-Pierre, à initié le concept d’écologie.

1 janvier 2009

spectacle

Classé dans : Culture et valeurs, éléments — naturnet @ 23:47

Pour bien juger du spectacle magnifique de la Nature, il faut en laisser chaque objet à sa place et rester à celle où elle nous a mis. (Jacques-Bernardin-Henri De Saint-Pierre 1784)

* La lumière nous permet de voir les objets qu’elle éclaire, elle est bien là, mais pourtant on ne la voit pas !

A vous de trouver les bonnes analogies…